Édition du lundi 2 mai 2005
Le vote électonique se heurte aux réticences des communes expérimentatrices
Selon une enquête du site « 01.net », les communes ne passent pas facilement au vote électronique. « Séduites par la technologie, certaines collectivités locales hésitent encore, pour des raisons financières, à abandonner le bulletin papier pour la machine à voter électronique. »
Les trois solutions de vote électronique agréées en 2004 par le ministère de l'Intérieur gagnent de la notoriété. Lors des élections régionales, Brest était encore la seule ville de France à s'être officiellement convertie aux machines à voter électroniques.
Aux élections européennes de juin 2004, dix-huit collectivités étaient concernées.
Elles pourraient être une soixantaine le 29 mai prochain, selon les chiffres cités par « 01.net » qui les attribue au ministère de l'Intérieur.
Selon l'article L57-1 du code électoral, le vote électronique ne concerne que les communes de plus de 3 500 habitants. Et aucune opération ne peut être entreprise sans autorisation préfectorale, rappelle le ministère de l'Intérieur.
Mais, pour certaines communes, le coût du matériel est souvent considéré comme prohibitif. Après avoir testé le système, à l'occasion d'un référendum sur une fusion de communes en décembre 2004, la mairie de Fort-Mardyck, dans le Nord, a décidé de ne pas reconduire l'expérience.
A Dunkerque, l'investissement des 300 000 euros nécessaires à l'équipement des 51 bureaux de vote de la ville était envisagé mais n'a pour l'instant pas été retenu.
Et pour ces collectivités hésitantes, ce n'est pas la subvention accordée par l'Etat (800 euros par machine) qui pourra convaincre les élus les plus réticents.
Les plus pragmatiques estiment que le retour sur investissement intervient au bout de plusieurs années.
La mairie d'Annoeullin (59) estime que l'achat - d'un montant de 46 000 euros - des machines à voter et des systèmes de centralisation des résultats pour les quelque 7 000 électeurs de l'agglomération sera rentabilisé à l'horizon
2010.
« Nous avons calculé qu'il nous faudrait entre 15 et 18 scrutins pour rentabiliser cet investissement, explique à « 01.net » Serge Jourdain, directeur général des services à la mairie d'Annoeullin. Or, jusqu'en 2008, nous avons déjà une dizaine de scrutins prévus au calendrier. Si l'on compte les économies de personnel, de bulletin papier, d'isoloir et de mise à disposition des locaux, il s'agit pour nous d'un premier projet positif et rentable dans le temps. »pt>c=http://www.bn
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